Au Livre Blanc de la Fédération Française des Professionnels de la Blockchain, la comparaison du marché primaire, – « le volume de création de jetons non fongibles sur la blockchain Etherum » -, par rapport au marché secondaire, – « le volume de ventes de jetons non fongibles sur les places de marchés spécialisées telles que Opensea »-, est présentée en Figure 2.
D’un rapport de 1 à 5 au plus fort pic (15 septembre 2021), pour ensuite quand les flux se sont stabilisés à hauteur de 42 millions de dollars, l’épaisseur du trait du marché primaire n’est même plus visible !
L’article publié le 5 mars 2023
ARTISTES ET NFTS, LE NÉCESSAIRE REBOND.
Il ne s’agit pas ici de revenir sur les NFTs s’appuyant sur des œuvres intellectuelles appartenant à des tiers ou portant atteinte à des marques (Voir l’article Artistes ne détruisez pas le marché des NFTs !), le propos d’aujourd’hui précise le rôle du NFT comme moyen pour les artistes, les auteurs et les créateurs de bénéficier des reventes de leurs œuvres.
Le bilan catastrophique du marché primaire des NFTs.
L’état du marché présenté par la Fédération Française des Professionnels de la Blockchain (FFPB- Libre Blanc Jeton Non Fongibles – 20 janvier 2023) montre que les flux financiers sur la période du 15 avril 2021 au 15 août 2022 connaissent une diminution conséquente du marché primaire, « le volume de création de jetons non fongibles sur la blockchain Etherum », par rapport au marché secondaire « le volume de ventes de jetons non fongibles sur les places de marchés spécialisées telles que Opensea ».
Ces différences sont considérables. Elles sont dans un rapport de 1 à 5 au plus fort pic (15 septembre 2021). Et sur les derniers mois de la période considérée, quand les flux se sont stabilisés à hauteur de 42 millions de dollars, ce montant ne serait dû qu’au marché secondaire, l’épaisseur du trait du marché primaire n’étant même pas visible !
Autrement dit les échanges entre collectionneurs et acquéreurs successifs animeraient à eux seuls le marché des NFTs à partir des collections éditées précédemment, et un gouffre se creuserait entre la valeur de la première vente au bénéfice de l’artiste nouvel entrant et les prix des cessions ultérieures. Certes ce propos pourrait être tempéré par l’arrivée sur le marché des NFTs des entreprises qui ont compris l’intérêt pour elles d’utiliser le NFT à l’appui de leurs marques, mais quand même les NFTs n’auraient-ils pas tenu leurs promesses ?
Le NFT ou la promesse non tenue pour les artistes.
En effet, pour les auteurs, créateurs et artistes, les NFTs étaient riches de promesses, car ces jetons constituaient un extraordinaire moyen de traçabilité de leurs œuvres et éviter ainsi la vente de copie non autorisée et sans rémunération. D’ailleurs l’engouement général pour les NFTs s’est révélé et amplifié grâce aux montants des transactions sur des œuvres d’art, images fixes ou animées.
Or s’agissant des ventes d’œuvres numériques associées à des NFTs, les contrats passés entre l’artiste et le vendeur, le plus souvent, ne se préoccupaient pas de la quote-part revenant à l’artiste sur les reventes successives, la solution dans sa généralité n’étant pas prévue au Code de la propriété intellectuelle. Tout devait être réglé par le Smart contrat du NFT était répondu aux artistes qui s’y intéressaient.
Le livre blanc de la Fédération Française des Professionnels de la Blockchain rappelle pourtant qu’il existe des standards techniques qui permettent de conférer un pourcentage sur le prix de revente (est cité ERC-. 2981 – NFT Royalty Standard), mais que « certaines plates-formes ont récemment supprimé cette participation du créateur à la vente puis revente » du NFT.
Label mettant le NFT sous standard vertueux pour les artistes.
C’est donc une simple question de volonté de la part des opérateurs. La volonté devrait également se manifester du côté des artistes pour ne procéder à la commercialisation de leurs œuvres sous NFT qu’auprès d’entreprises identifiées par un label leur accordant très clairement a minima via le protocole utilisé une rémunération sur les reventes ultérieures.